Historique du disque vinyle
1877 : Invention, en France, du Paléophone par Charles Cros. C’est un système de reproduction du son sur un cylindre d’acier plaqué de noir de fumée. Cette idée est reprise par Thomas Edison aux USA qui créé le phonographe. Un appareil qui enregistre et conserve plusieurs minutes d'enregistrement sonore.
1886 : Mise au point et création du gramophone, par Chester Bell et Charles Sumner Tainter, une version plus sophistiquée du phonographe.
1887 : Invention du disque 78 tours/min. C’est un disque en zinc sur lequel est déposé de la cire. Son inventeur est l’allemand Emile Berliner. Ce disque reproductible et devient le un rival sérieux du gramophone.
1889 : Mise sur le marché des premiers phonographe.
1893 : Vente au grand public de disques 78 tours d’enregistrement de musique classique par la "Deutsche Grammophon" d'Emile Berliner.
1894 : Création de la société française Pathé.
1900 : Apparition du dique 78 tours de diamètre 17cm.
1902 : Disparition du cylindre au profit du disque. Les enregistrements de disques 78 tours deviennent plus performants (longueur, qualité musicale, technique…). Apparition d’une normalisation du format à l’échelon international.
1939 : C’est le début de la seconde guerre. Cela entraîne une rupture des approvisionnements en « shellac », le produit de base des disques qui vient du raffinage de résines végétales importées d’Asie. Les fabricants de disques sont contraints à trouver un substitut, ce sera le vinyle, une résine plastique issue du pétrole.
1942 : Les premiers vinyles (V-discs) sont disponibles aux USA.
1944 : René Snepvangers, un chercheur belge, et son équipe inventent le premier disque 33 tours, mais la qualité musicale n’est pas au rendez-vous et le projet reste à l’état de prototype.
1945 : L’enregistrement sonore a beaucoup progressé grâce aux avancées technologiques misent en œuvre pendant la guerre. Les disques sont maintenant faits d’un support aluminium enduit de laque.
1946 : CBS, aux USA, édite le premier disque microsillon (disque vinyle, vinyle ou disque noir) sur un 33t/min (œuvres de Mendelssohn et Tchaïkovski). Sur ce nouveau disque on peut enregistrer environ trente minutes par face, c’est ce qu’on appellera le « Long Play » (LP). Il est fabriqué à l’aide de résines thermoplastiques synthétiques. La vitesse est exactement de 33 tours 1/3.
La qualité musicale est cette fois-ci excellente, la gamme de fréquences est supérieures à celles des 78 tours et le bruit de fond en bien moindre. Les sillons sont devenus très fins et les tourne-disques utilisent alors une tête de lecture plus légère munie d’une pointe de lecture saphir ou diamant qui remplace l’aiguille en acier des phonographes. Les matériels de lecture (tourne-disques ou pick-up) sont électriques et électroniques.
1948 : Commercialisation au USA des premiers 33tours microsillon, les autres nations vont suivre très rapidement.
1949 : Apparition sur le marché américain d'un nouveau format de disque : le 45 t/mn. Il a un diamètre de 17 cm, on le dit « Simple Play » (SP). C’est RCA qui en est à l’origine. Pour les enregistrements de dialogues ou de commentaires vocaux, on utilise des disques de 16 tours 2/3 qui ont aussi servi pour des enregistrements musicaux de piètre qualité mais de durée plus grande.
1951 : Le microsillon 45 tours arrive en France ainsi que les premiers électrophones.
1956 : Arrivée des premiers disques microsillon 33 tours stéréophoniques, fabriqués par Audio Fidelity. Dans les années qui suivent les grandes firmes s'intéressent à la stéréophonie RCA, EMI, Decca, Mercury,... et bien d’autres.
1957 : C’est l’année de la disparition du 78 tours. Le prix du disque microsillon devient. Le 78 tours subsistera encore quelques temps dans les pays de l’est et en Asie.
1958 : C’est le début de la période faste pour le microsillon. On voit arriver des pochettes en couleur et la production est massive. La technique a encore progressé et les supports sont plus résistants.
1971 : Arrivée de la quadriphonie (4 canaux sur un seul sillon), mais cela restera un flop commercial.
1976 : Arrivée du maxi-45 tours.
1980 : On arrive à la fin du cycle de vie du microsillon, la qualité des disques diminue car leur coût production devient trop élevé. Cela contraint l’industrie à chercher de nouvelles technologies. C’est à cette époque (depuis 1978) que Philips, Sony et Hitachi commencent à travailler sur un support numérique lu par un faisceau laser (Laservision).
1982 : Production industrielle des premiers albums sur CD (Compact Disc).
Depuis : Le vinyle passe à la gravure directe avec, entre autres, le Direct Metal Mastering (DMM).
Aujourd’hui : On peut encore faire presser des vinyles mais aussi utiliser des machines de gravure de disque à l’unité de type Vestax VRX 2000 ou Vinyl Recorder T560.